Affres

Non, mais, sans rire, ça veut dire quoi ?

J'en viens à me demander si je suis réellement fait pour ça. Pourquoi ? Simplement parce que je n'avance à rien, que rien ne vient, que je brasse du vent en me disant "que le moment viendra", "qu'il faut laisser mûrir", "que j'ai le temps".

Foutaises ! Bullshit comme disent les américains ! Tout n'est que prétexte à ne pas y aller, à ne pas s'impliquer, à ne pas crocher dedans. Tout est également prétexte à rester planqué derrière sa façade, derrière sa carapace.

Et puis, survient l'excuse imparable : "je n'ai pas le temps".

Il s'agit aussi d'une énorme connerie, plus grosse que toute, celle-là. Du temps, j'en ai à revendre. C'est simplement que je ne le prends pas. Pourquoi ? Parce que je suis feignant sans doute, ou bien parce que je me laisse parasiter par un écran quelconque, par la flemme, par une pseudo obligation qu'il me faut O B L I G A T O I R E M E N T résoudre dans la minute.

Nan, sans rire, tout cela n'est que supercherie et mensonge à mon encontre. Tout cela pour continuer à rêver et surtout pour ne pas se confronter à la réalité. Et qu'elle est-elle cette putain de réalité ? Tu n'es pas fait pour ça mon gars ! T'as pas l'envergure !

C'est possible. C'est même probablement la vérité nue, celle que sous prétexte d'avoir un petit égo tout pourri nul n'ose affronter. Mais... en fait si je continue à ne rien faire, je continue à rêver, et si je continue à rêver sans affronter cette foutue réalité, alors je ne bouge pas d'un iota, je reste engoncé dans cette petite vie sans relief.

Le serpent se mord la queue, mais il faut trouver la parade. Je la cherche, je la trouverai peut-être. En fait, c'est très simple. Je crois qu'il faut juste arrêter de se branler la nouille, il faut y aller.

Et advienne que pourra.